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Juvencia peut se rendre toute seule à l’école

Juvencia est arrivée au centre de screening de Mercy Ships. La fillette de 6 ans porte une belle et longue robe qui cache ses jambes déformées au point qu’elle a beaucoup de mal à marcher.

Le Dr. Frank Haydon est persuadé que, dans le cas de Juvencia, ceci est à mettre sur le compte d’une sous-alimentation. Ses os sont devenus « mous » en raison d’un manque de vitamines et de minéraux. Chez Juvencia, la déformation est à ce point grave que les rotules de ses genoux sont forcées hors de leur position normale. Le docteur Frank recommande pour Juvencia une cure alimentaire pour lui assurer un apport adéquat, principalement en calcium et en vitamine D.

En raison de la pauvreté au Bénin, un enfant sur trois de moins de 5 ans présente des signes de sous-alimentation. Etant donné qu’il n’y a que 1 chirurgien pour 100.000 personnes, les chances d’avoir la possibilité de faire soigner une pareille affection est très faible, même si on peut se permettre un traitement.

Faute de traitement adéquat, les déformations de Juvencia ne pouvaient que s’amplifier. Etant donné qu’il n’y pas au Bénin de structures pour accueillir des handicapés comme on en trouve en occident, son avenir se présentait très mal. Mais, heureusement, Juvencia entrait en ligne de compte pour une opération gratuite en vue de redresser ses deux jambes. Pour la petite fille en provenance d’un village de campagne reculé, le navire-hôpital avec tous ces inconnus avait quelque chose d’inquiétant.

Après l’opération, il a fallu 5 personnes pour plâtrer les petites jambes de Juvencia vu que ceci doit être exécuté de façon minutieuse. En occident, on aurait immobilisé les jambes en utilisant des barres métalliques, des boulons et des étriers. Toutefois, étant donné qu’il n’y a au Bénin ni l’infrastructure ni le matériel nécessaires pour utiliser cette technique, une méthode classique et fiable reste encore et toujours la meilleur alternative.

Pour le docteur Frank, seul le résultat compte. « Les affections que nous rencontrons ici, en Afrique, existent également chez nous. Chez nous, nous ne sommes cependant pas conscients de leur gravité parce qu’en occident, elles peuvent être traitées à un stade bien antérieur. Ici, nous sommes confrontés à la pauvreté et à une pénurie de soins de santé appropriés et à prix abordable. »

Tandis que Juvencia se remet de son opération, sa mère rêve déjà d’un meilleur avenir pour sa petite fille. Elle aimerait tant que Juvencia aille à l’école. Et, avec ses jambes redressées, elle pourra s’y rendre toute seule.