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« Maurinho, un petit patient exemplaire.

“Je m’en souviens comme si c’était hier, ” raconte avec enthousiasme le papa de Maurinho. “Après la Coupe du Monde en 2010, j’ai pris la ferme décision: mon fils s’appellera Maurinho, d’après le célèbre coach José Mourinho.”

Quand on entend parler sa maman de la compétivité de son Maurinho, il faut reconnaître que le nom est tout à fait approprié.  “Lorsqu’il veut atteindre un objectif, il met tout en œuvre pour y parvenir. Rien ni personne ne peuvent le faire changer d’avis. Maurinho veut toujours être le premier. En classe, il ambitionne la première place, en jouant avec ses copains, c’est lui le chef. C’est un trait de caractère qui s’est révélé dès sa première enfance.”

Le père de Maurinho confirme, tout en touchant au cœur du problème. “Il est vrai que Maurinho se donne à 100%, jusqu’au moment où la douleur se manifeste aux jambes. Alors, il se heurte à ses propres limites et il réalise qu’il a un handicap.”

Très jeune, Maurinho avait les jambes arquées. Cette malformation empira avec l’âge. Pourtant, ses jambes arquées ne l’empêchaient pas de développer une passion pour le football. “Le foot, c’est sa vie”, révèle sa maman. “S’il y a un match dans les environs, impossible de l’en éloigner avant la fin. ”. Après, il rentre faire ses devoirs sur son ardoise, car en classe, il veut tout aussi bien être le premier. Il adore le foot, mais il aime autant l’étude.”

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Lorsque Maurinho a trois ans, ses parents le conduisent à l’hôpital pour trouver une solution. Les médecins appliquent un plâtre autour de ses jambes arquées afin de les redresser. “Sans résultat”, explique la maman, fâchée. “Loin de guérir, notre fils ressentait de plus en plus de douleur dans les jambes.” Tant et si bien que le petit Maurinho doit interrompre sa scolarité.

Quelques années après, la famille a vent des Mercy Ships. “Nous avons tout de suite décidé d’y chercher assistance pour notre fils”, déclare le père de Maurinho.

Heureusement, Maurinho a droit à une opération gratuite à bord de l’Africa Mercy. Tout à fait conformément à son caractère, mais résultant d’un pur hasard, Maurinho est le premier patient orthopédique à  bord du navire. L’opération qui doit redresser ses jambes est couronnée de succès et lorsque sa maman le réveille après l’intervention, il ne peut en croire ses yeux. “Mes jambes sont redressées!” s’exclame-t-il, ravi.

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Une longue période de revalidation suit, mais Maurinho fait voir aux infirmières de quelle étoffe il est fait. L’infirmière Jenny s’en souvient très bien.  “C’est toujours le premier patient qui donne le ton, à bord du navire”, dit-elle. “Soit il est batailleur, soit il subit l’ensemble du processus. Maurinho, volontaire et persévérant fut un exemple pour les autres patients.”

Afin d’apprendre à nouveau à marcher, après l’opération, bon nombre de patients déambulent dans le couloir. A l’aide de béquilles et enveloppés dans des plâtres, ils forment un lent cortège. Maurinho, en revanche qui prend la tête du groupe se retrouve soudain à l’arrière, au moment où le cortège s’est retourné. Dans sa fougue, il fouille ses jambes emplâtrées dans les jambes des autres patients pour atteindre à nouveau la tête du peloton.“ En un rien de temps, il apprend à manier ses béquilles. Avant, il était plutôt lent, mais à présent, il cherche partout à figurer au premier rang”, rapporte l’infirmière Nicole.

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Tout au long des semaines, le jeune garçon réapprend à se servir de ses jambes. Elles sont droites, mais manquent de force. Cependant, Maurinho est signalé fréquemment sur le deck. Avec ses béquilles, il participe au foot, en compagnie de ses nouveaux copains.

Enfin voici arrivé le moment où le plâtre sera retiré. Là où les autres enfants sont effrayés en voyant l’appareil qui scie le plâtre, Maurinho tient le coup sans ciller.  Chez lui, c’est la curiosité et l’enthousiasme qui l’emportent. Hélas, les nouvelles radios indiquent que le processus de guérison devra être prolongé et qu’un nouveau plâtre s’impose. Alors, le courageux Maurinho craque et le voilà en larmes.

Mais bien vite, Maurinho se reprend. Il se rappelle son objectif final qui ne perd rien pour attendre. Acharné, il poursuit ses efforts et sa physiothérapeute Stefanie est très satisfaite. “Maurinho a hâte de marcher. Il s’applique fortement à accomplir ses exercices. Un véritable accrocheur.”

Maurinho progresse et enfin, le plâtre est retiré définitivement. Sa maman est aux anges. “Ses jambes ne sont plus arquées. Il si content à présent” dit-elle en regardant son fils bien-aimé. “Aujourd’hui, nous pouvons rentrer, finalement.”

Chez lui, Maurinho s’épanouit. Il gambade, caracole, saute, comme le font les enfants de son âge. A la moindre occasion, il joue au football. Sa mère a contacté le directeur d’école afin de s’informer si le petit garçon peut regagner l’école. “Sans problème. Comme d’habitude, il ne laisse pas traîner les choses”, déclare fièrement la maman. “Comme s’il avait entamé l’année scolaire avec ses copains, si minime est son retard scolaire. Entre-temps, il travaille dur et il est déjà le deuxième de sa classe!”

Dans cet intervalle, Maurinho aurait-il déjà détrôné le premier? Nous tous chez Mercy Ships, nous y croyons ferme.

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