Le Dr. Frank Hayden – Chirurgien orthopédiste – USA
Kathleen Hayden – infirmière BO

Le Dr. Frank Hayden aime le travail manuel. Outre le travail de chirurgien orthopédiste, il se voue à la ferronnerie en tant qu’amateur passionné et chevronné. –deux occupations qui, d’après lui sont comparables dans une large mesure.

Le Dr. Frank Hayden est chirurgien orthopédiste en chef auprès des Mercy Ships depuis 2009. Son épouse, Kathleen travaille également à bord du navire et ce en tant qu’IBO. C’est après leur premier voyage au Bénin, à bord de l’Africa Mercy où ils ont pu constater l’impact de leur travail sur la vie des enfants et de celle de leur famille qu’ils ont compris que le destin les avait conduits là.

Plus de 650 opérations ont déjà été effectuées par le Dr. Frank à bord des Mercy Ships. Leur ampleur va bien au-delà des cas individuels. Parmi les personnes qu’il a secourues, nombreux sont celles qui étaient rejetées par la société et par leur famille. L’empathie et les interventions chirurgicales remodèlent l’estime de soi de ces personnes et leur rend l’espoir d’à nouveau faire partie de leur famille, de leur travail, de la communauté villageoise.

Le Dr. Frank et son épouse Kathleen sont loin de considérer le volontariat comme un sacrifice.
“On laisse derrière soi les soucis de la vie quotidienne ainsi que l’angoisse que la société en continuel changement génère. Dans ces moments-là, on se concentre exclusivement sur la personne que l’on soigne. L’idée de base se traduit par les questions : “ Comment puis-je vous aider ? “ et non “Quel profit puis-je tirer de cette situation? L’on ressent une fois de plus l’énorme allégresse de pouvoir donner, sans vouloir se dédommager.”

“Ce qui nous fait à chaque fois revenir, c’est la métamorphose des enfants que nous avons traités, ” affirme le Dr. Frank. “On peut voir de ses propres yeux comment les enfants se sont épanouis et comment ils sont rayonnants. Ils se mettent alors à effectuer de petites manœuvres, qui nous semblent relativement anodines mais qui étaient impossibles à accomplir avant l’intervention. Nous sommes profondément gratifiés de pouvoir participer à cette prodigieuse évolution.”

“C’est un véritable bonheur,” ajoute Kathleen. “Nous nous sommes rencontrés il y a bien longtemps en travaillant coude à coude. Et revenir sur les lieux est toujours réjouissant. Nous en profitons pleinement et je suis convaincue que nous formons une bonne équipe au B.O.”

Ce qui frappe le plus le Dr. Frank, ce sont les personnes qui souffrent d’énormes malformations. “La dignité dont ces personnes font preuve, en dépit de tout m’impressionne vraiment. On s’en aperçoit quand on les regarde face à face et par le contact.”

Un des plus grands défis pour le Dr. Frank consiste à la sélection des patients qui entrent en ligne de compte pour une éventuelle opération. C’est à lui seul de décider qui peut être aidé, en tant compte des critères de temps et des moyens sommaires.

Les opérations mêmes présentent un autre défi. Les techniques disponibles dans le monde occidental ne peuvent être appliquées sans plus aux graves malformations qui se voient dans les pays en voie de développement et qui ont été par trop longtemps négligées. Le Dr. Frank a été contrait de développer ses propres techniques spéciales, applicables en Afrique Occidentale.
« Peut-être ne pourrai-je pas faire une grande différence dans le monde, mais je peux faire un monde de différence dans la vie de quelques personnes. »