Catherine Vandewaeter, anesthésiste à l’AZ Sint-Jan à Ostende se souvient avec beaucoup de bonheur de son travail de bénévole à bord du navire-hôpital l’Africa Mercy. « L’impact positif que j’y ai exercé en mettant en pratique ma profession au Cameroun fut énorme », déclare-t-elle en rentrant.

Fin mai, Catherine passa deux semaines à bord de l’Africa Mercy en tant qu’anesthésiste pour faire du travail de bénévole. Catherine raconte: « Ce fut bref mais intense. Extraordinaire comment Mercy Ships intègre les nouveaux bénévoles sur-le-champ au fonctionnement de la machine impressionnante qu’est ce navire. Après la première journée d’info embesognée, je me mis au travail sans tarder en salle d’opération dont l’atmosphère m’était plutôt familière. Le navire-hôpital est équipé de manière si professionnelle et le matériel que je manipulais si semblable à celui que j’emploie en Belgique que je ne discernais guère de différence. »

« Le grand contraste résidait dans l’incidence d’une telle opération sur la vie ultérieure de ces patients vivant dans une extrême souffrance. Du jour au lendemain, leur vie change du tout au tout. »

L’ultime espoir d’une opération

« Je pense souvent à cette petite fille qui résidait dans un camp de réfugiés avec sa famille. Elle avait une fente labiale qu’il fallait fermer. Or, la petite souffrait d’une infection pulmonaire et d’une poussée de malaria. Elle était si fragile que nous hésitions à l’opérer. »

« Dans son cas, nous décidâmes finalement de prendre le risque contrôlé, vu que l’opération était sa seule chance. Grâce à l’intervention, elle pourrait se nourrir et parler correctement. Elle serait à même de se développer et de réussir sa vie. J’étais très touchée lorsqu’elle quitta notre navire, et contente que nous ayons pu l’aider. »

Un chirurgien au nettoyage

« Ce qui m’a tellement plu, c’est que je sois tombée encore plus amoureuse de ma profession et que j’ai pu l’exercer en faveur de ceux qui en ont le plus besoin. Et le vendredi, après le dernier shift, toute l’équipe, à l’unisson, nettoie la salle d’opération, de fond en comble. Inimaginable en Belgique qu’un chirurgien, à la fin de la journée se retrouve à lessiver les murs. »

« Cette atmosphère est tout simplement fantastique: à bord du navire, tous sont égaux et s’engagent par altruisme à secourir leur prochain. Faire partie de cette équipe de Mercy Ships est une expérience magnifique et j’espère que je pourrai, avec mon mari orthopédiste, un jour, reprendre service sur le navire-hôpital. »