Diane benevole cuisinier 01

Diane

Qui persévère gagne… 2 mois de travail en tant que bénévole

Elle s’est bien démenée pour pouvoir travailler quelques mois en tant que bénévole à bord. Perdre quelques kilos, réduire sa consommation de médicaments, trouver la bonne période compte tenu aussi bien de son agenda que du planning des travaux sur le navire, régler toute la paperasserie et obtenir son visa mais finalement, fin août, c’est débordant d’enthousiasme que Diane s’est envolée pour une période de travail d’un peu plus de deux mois à bord de l’Africa Mercy.

Nous laissons volontiers s’exprimer ce professeur émérite volubile :

« Notre vol Brussels Airlines à destination du Cameroun avait un retard d’environ deux heures et demi parce qu’un vol en provenance de Paris avait été annulé. Pas mal de personnes attendaient cette correspondance pour Douala et plus tard nous avons appris que bon nombre d’entre elles devaient aussi se rendre sur le navire : des Américains, des Néo-Zélandais, principalement du personnel médical parce que les premières opérations étaient planifiées pour le 4 septembre et que tout devait évidemment être en ordre pour cette date.

Arrivés à destination, un géant nous attendait dans le noir… le navire. Quelle expérience ! Il est vrai que nous étions un peu fatigués par les émotions, l’attente mais, tout était bien qui finissait bien. Sans qu’il y ait eu la moindre discussion de la part de mes collègues, on m’a donné la couchette inférieure de lits superposés. Je dois toujours me lever la nuit et je préfère éviter d’avoir à descendre dans le noir. Le jour d’après, nous avons été initiés à notre tâche et il nous a fallu quinze jours pour nous habituer aux horaires. En effet, nous travaillons en deux équipes. La répartition du travail est très bien faite, nous avons régulièrement un jour libre et les journées sont entrecoupées d’une pause d’environ quinze minutes le matin et l’après-midi. L’occasion de boire du café ou autre chose de semblable.

La façon dont on jongle ici avec la nourriture est admirable même si je dois admettre que les choses se sont encore améliorées ces trois à quatre dernières semaines. Rester debout toute la journée me pose quand même des problèmes. Et si faut en plus préparer quelque chose pour le déjeuner ou s’il faut débarrasser après le souper, je le sens dans les jambes. Ce n’est pas le travail en cuisine proprement dit qui est trop dur, absolument pas, mais bien le fait de rester immobile au même endroit. Si j’ai la chance de pouvoir revenir un jour, j’aimerais faire un autre job à bord. Il y                   a tant à faire. Dans la coquerie, j’avais fait quelques propositions pour rendre les choses plus faciles et, bonne nouvelle, du matériel est en route qui permettra de couper les concombres à la machine.

L’ambiance est excellente à bord. Nous partageons tous le même esprit, donc nous nous entendons. Et s’il y a un différend, tout se résout en parlant. Ce qui est formidable, c’est qu’on se mélange tous à table. Des excursions sont désormais organisées régulièrement pour les personnes à bord, ce qui n’était pas le cas au début. Si, en plus, vous devez travailler le week-end, certaines possibilités tombent. Mais, voilà, j’ai quand même pu participer à la visite des mangroves et voir les chimpanzés.

Salutations ensoleillées de l’Africa Mercy, à quai à Douala, à l’embouchure du Wouri. »