Amadou peut de nouveau venir en aide à ses patients
Amadou, un médecin de 46 ans a secouru jusqu’à présent des centaines de personnes dans son entourage. Il y a 8 mois, il a cessé ses activités dans un hôpital régional pour créer une clinique dans son propre village. Pour sa communauté il est, outre le médecin, le chef, porteur d’espoir.
Une tumeur au visage qui prend des dimensions toujours plus importantes risque de mettre en danger sa passion d’aider autrui. “Tout a commencé par un mal de dent qui a duré à peu près un mois”, raconte Amadou. “J’ai suivi un traitement médical, mais la douleur persistait. Après que finalement, la douleur avait disparu, j’avais développé dans la joue une grosseur. Avec le temps, elle s’amplifiait.” Amadou est tout bouleversé: “Les gens me regardent de travers. Même les enfants s’effraient en me voyant et s’enfuient dès qu’ils me voient.” Et Amadou lui-même, malgré sa formation médicale croit initialement que sa tumeur est attribuable à la sorcellerie. Cette croyance le déstabilise et l’avenir lui fait peur.
Nulle aide à l’horizon
Amadou, qui travaille dans un hôpital régional lorsque la tumeur se déclare, s’adresse tout d’abord à ses confrères pour se faire aider. Mais bien vite, il apparaît qu’ils ne sont pas à même de l’aider. L’hôpital est modeste et les personnes qui coopèrent ne sont pas formées à pratiquer une intervention chirurgicale. Les connaissances médicales sont insuffisantes et à fortiori le matériel requis pour mener à bien une opération de telle envergure. Amadou est désespéré, d’autant plus qu’il voit sa tumeur prendre de l’ampleur. Que peut-il entreprendre pour se défaire de son affection si ses propres confrères ne peuvent pas lui venir en aide ? Serait-il jamais débarrassé de sa tumeur ?
Un choix radical
Vu sa situation précaire, Amadou se voit contraint de faire un choix radical. Il doit absolument trouver le moyen d’économiser rapidement de l’argent afin de subir ailleurs une intervention chirurgicale. Voilà pourquoi il démissionne à l’hôpital et crée une clinique dans son propre village où il vient au secours des villageois qui souffrent de malaria. Il est médecin, mais il se fait aussi agriculteur: sur ses propres terres, il cultive des végétaux qu’il vend. ‘Il me fallait impérativement épargner de l’argent et vite!’, raconte Amadou. ‘La tumeur progressait et je craignais ne pas pouvoir être soigné à temps si je poursuivais mon travail à l’hôpital.’
Comme une traînée de poudre
C’est à cette époque que Mercy Ships jette l’ancre dans le port de Conakry, la capitale de Guinée. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et atteint bientôt la communauté d’Amadou. Les patients, les anciens confrères et les villageois viennent en masse lui raconter qu’à son tour, il a une chance d’être secouru. Les personnes qui ont si souvent été soignées par Amadou se réjouissent de pouvoir à leur tour l’aider en l’orientant vers Mercy Ships. Amadou se présente à Boke, un lieu de screening à l’intérieur du pays. Bientôt, il apprend qu’en effet, Mercy Ships est à même de l’aider. Un véritable miracle pour Amadou! A l’idée seule qu’il pourra à nouveau secourir des personnes, il garde au visage un sourire qui ne le quittera plus.
La guérison
Après le screening, il faut qu’Amadou patiente quelque peu avant d’être opéré. Peu importe: tout au long du temps d’attente, Amadou poursuit tout simplement son travail en clinique. « Je me suis toujours dit que même avec une tumeur, j’étais capable de venir en aide aux autres. Et si je peux aider des personnes, Dieu m’aidera », dit Amadou.
Quand arrive le moment où Amadou sera opéré, tout se déroule à une vitesse effrénée. L’opération se passe bien et Amadou ne reste à bord, en convalescence que pendant deux jours. Après sa première et son unique consultation en polyclinique, il peut regagner son domicile séance tenante. Le cœur débordant de gratitude et de nouveaux projets, il s’écrie en montant dans la jeep qui le conduira chez lui : “A tous je porterai la bonne nouvelle de Mercy Ships. Je me ferai ambassadeur de Mercy Ships et les techniques que j’ai apprises à bord, je les mettrai en pratique pour aider les autres. »
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