Tout a commencé un soir de réveillon. Ibrahima accourt spontanément en voyant une dame qui a du mal à déplacer un jerrycan rempli d’essence. Il rate la poignée du récipient et l’essence se renverse sur un petit feu se trouvant à proximité.

Avant qu’il ne s’en rende compte, les vêtements et les jambes d’Ibrahima sont en flammes. Ainsi, pour lui, ce réveillon a été le moment où il a perdu son indépendance et sa liberté alors que les autres faisaient la fête.

Pendant des mois, Ibrahima doit garder le lit, souffrant nuit et jour, par manque de moyens financiers pour se faire soigner convenablement. A la longue, les plaies encourues aux jambes se transforment en cicatrices grossières striées. Comme ses plaies sont mal soignées, ses muscles s’atrophient et sa peau dégénère, ses genoux sont ‘verrouillés’. A partir de cet instant, le jeune Ibrahima, 22 ans doit se faire porter par les membres de sa famille. ‘Parfois je me sens impotent, comme si je devrais à jamais mener une vie d’infirme,’ dit-il.

L’espoir

Heureusement, il y a de l’espoir pour Ibrahima! Un médecin local lui parle de Mercy Ships. Après le screening, il apprend qu’il entre en ligne de compte pour être opéré à bord de l’Africa Mercy. Ses jambes peuvent être libérées ! Ibrahima n’ose quasi pas s’imaginer qu’un jour ce serait possible.

Lorsqu’après l’intervention, il fait ses premiers pas, l’ensemble du service participe à sa joie. Les infirmiers, les infirmières et les patients l’acclament lorsque pour la première fois, il pose un pied devant l’autre. Un véritable miracle!

La rééducation

Après l’opération, reste pour Ibrahima une longue et dure rééducation à entreprendre. Il peine à réapprendre à marcher, lui qui est resté immobile si longtemps et qui souffre des cicatrices chirurgicales. A force de beaucoup de patience et de sessions de physiothérapie sans fin, la douleur s’estompe peu à peu et sa mobilité se renforce. L’équipe de rééducation infatigable de Mercy Ships et l’extraordinaire persévérance d’Ibrahima lui donnent la force de tenir bon.

Libre

Enfin, il réussit à marcher sans l’utilisation d’appareils. Son indépendance lui est rendue et l’avenir lui sourit. Le jour où  Ibrahima quitte le HOPE center est un jour de fête! L’équipe de rééducation le reconduit en dansant, tant sa joie est partagée par tous.

Et Ibrahima même? Le sourire ne quitte plus son visage.  ‘Je me sens plus grand. J’étais toujours assis et je voyais le monde à partir d’un niveau inférieur. J’avais l’impression que tout le monde me regardait de haut. A présent, je vois tout d’en haut. Je me sens libre!’

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