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Miracle rêve de devenir batteur

Alors que Miracle avait 14 mois, sa maman l’a mis au lit pour une petite sieste. Pendant qu’il dormait, elle a commencé à préparer le repas et a mis une grande casserole sur le feu. Ensuite, elle est brièvement sortie pour chercher encore un peu d’eau à la source. En son absence, Miracle s’est réveillé et est parti à la recherche de sa maman à la cuisine. De retour de la source, Marceline a trouvé le petit  garçon les deux mains plongées dans l’eau bouillante. Elle s’est précipitée vers lui, a retiré ses mains de l’eau et l’a écarté du feu, mais le mal était fait.

Marceline a ensuite tout mis en œuvre pour trouver de l’aide pour son fils et l’a finalement conduit dans un hôpital dans le voisinage. Là, ils ont fait tout ce qu’il leur était possible de faire pour nettoyer au mieux les blessures mais ils n’ont pas pu faire grand-chose d’autre. Commençant à perdre espoir, Marceline s’est ensuite encore rendue chez un guérisseur traditionnel, mais en vain.

Peu à peu, les tissus des mains de miracle se sont contractés de plus en plus et les cicatrices ont durci, au point qu’il ne pouvait plus bouger les doigts et qu’il a perdu une grande partie de la mobilité de ses mains.

Le père de Miracle, Fiacre, est manager d’un groupe de danseurs et de percussionnistes à Ouidah, au Bénin. Miracle, qui tient de son père, est fou de percussions. Il parvient toujours à trouver quelque chose sur quoi tambouriner. Un jour, Fiacre a entendu parler de Mercy Ships par l’intermédiaire de quelqu’un d’un village avoisinant.

Lorsque Marcelline s’est présentée pour la première fois au centre de screening avec son fils, il y avait tellement de monde qu’ils n’ont jamais trouvé la fin de la file d’attente. Ils sont donc rentrés chez eux. Après une deuxième tentative vaine le lendemain, ils ont enfin réussi à franchir le portail le troisième jour. Malgré cela, l’attente fut encore longue mais, au  bout du compte, Miracle a quand même pu être examiné par l’équipe de screening de Mercy Ships qui a estimé qu’il entrait en ligne de compte pour un traitement.

Lors de l’opération, complexe, de la peau prélevée au niveau des cuisses de Miracle a été greffée sur ses mains. Ses petits doigts ont été enserrés dans du « fil de fer » pour les redresser.

Miracle a profité de la phase de guérison pour jouer avec d’autres jeunes patients dans l’infirmerie. Aussi n’a-t-il pas fallu longtemps avant que ses mains soient bien rétablies. Il pouvait enfin « tambouriner » à volonté. Et on s’en est vite rendu compte !